Il est une île...
La petite île tangue sur le grand océan sous un parasol de nuages.
Une île inondée de lumière qui voit passer les bateaux et que les eaux tièdes viennent caresser, cette île marquée par l'empreinte du règne colonial, une île-étape où se mêlent les saveurs du monde dégustées avec délectation.
Les belles demeures ouvrent leurs grilles sur des jardins aux couleurs intenses lorsqu'ils se couvrent de fleurs.
Ce fascinant petit bout de terre, perle perdue dans la galaxie océane -nul ne peut le démentir- est une destination mythique.
Nichées au creux d'un bassin, se dressent les ruines de deux cases, témoignage de l'installation de deux familles à la recherche du bonheur.
Des rochers noirs cernent, tels des remparts, le plateau ombragé où poussent les palmiers.
Les modestes habitations virent grandir les deux enfants, héros d'une œuvre élégiaque de la littérature où l'auteur décrit ces amours d'adolescents que l'on croit infrangibles.
Les deux mères liées par une forte amitié et émues devant l'innocence de leurs jeux enfantins, planifiaient, pour chaque jour, un programme d'activités variées. Elles tissaient, notamment, des fibres de feuilles de palmiers, les assemblant en lignes entrelacées, réunies les unes aux autres dans un maillage parfait.
Mais la vie a séparé ces deux enfants qui s'aimaient et a effacé sur le sable les pas de leurs courses éperdues.
Les voix se sont tues, les oiseaux se sont envolés, la nature a dressé son mur de verdure comme pour préserver la mémoire ineffaçable de ce lieu face à un destin meurtri .....
DANY
Chacun a reconnu la tragique histoire de Paul et Virginie
(écrite en 1787 par Bernardin de Saint-Pierre) et l’île Maurice