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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 07:22

Printemps

 

 

Quoi !

Tu dis bien austère ?

Quel est ce mot sévère

Qui te vient à l’esprit

Quand le printemps sourit ?

Vois

Cet éventail de couleurs

Qui rime avec bonheur ;

Peux-tu jamais souhaiter

Décor plus parfait

Pour les comédiens

Qui seront là demain

Sifflant un opéra

Perchés sur les bras

Des arbres de nos bois ?

Par la lucarne de mon toit

Suivons la scène d’éveil ;

Cette vue m’émerveille !

Je brûle d’impatience

De voir la renaissance,

Grâce à une alchimie

Qui redonnera vie,

De tous ces troncs noueux

Qui paraissent si vieux.

Regarde

Il fait beau aujourd’hui

Admire, c’est gratuit ;

Ces fûts, d’aspect dolant

Peignent secrètement

Leurs feuilles impatientes

De sortir verdoyantes.

Bientôt des fruits juteux

De sucre savoureux

Régaleront nos papilles.

Entend,

Déjà l’oiseau s’égosille

Le spectacle va commencer

A nous de l’apprécier !

 

 

Colette

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 07:22

SPECTACLE

 

 

 

J'ai eu le BONHEUR de gagner un billet GRATUIT pour assister à un match de foot au Grand Stade de France.

 

Ma place n'étant pas réservée j'ai eu, pour m'installer, tout un EVENTAIL de possibilités sur cette immense surface. Hormis la tribune des VIP ou JAMAIS je n'aurais pu pénétrer, je SOUHAIITAIS surtout me mêler aux supporters de mon équipe préférée.

 

Les gradins étaient AUSTERES, certes, mais l'ambiance chaleureuse qui y régnait faisait oublier la rigidité des bancs et le froid intense qui y régnait.

Après le coup d'envoi les footballeurs - autant COMEDIENS que sportifs - mirent la foule en ébullition, tantôt par leurs exploits, tantôt par leurs ratés. Et lorsque le premier ballon entra dans la LUCARNE autant dire que plus personne n'avait froid ...

D'un côté on gesticulait en chantant sa joie, de l'autre on s'agitait manifestant sa désapprobation en cassant du SUCRE sur le

dos de l'adversaire qui venait de leur BRULER la politesse ...

 

Ce n'était que du sport, bien sûr, mais quel beau spectacle lorsque les équipes et les supporters - comme ce fut le cas ce jour là - se respectent.

 

 

 

MARIETTE

 

 

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 07:18

L'étoile des neiges (2e partie )

La cabane

Prisonnier de la nuit et des éléments, l'inconnu fut contraint de chercher un abri .Il trouva, à une lieue de là, refuge dans une grange ....

Dans ce local où étaient entassées des bottes de paille, il s'allongea sur une litière et, roulé dans sa pelisse, s’endormit, épuisé ....

Dès les premières lueurs de l’aube, un rai de lumière jaillit à travers une lucarne .La tempête, dont l'intensité avait faibli au cours de la nuit, avait laissé la place à un lourd manteau neigeux.

Après une brève toilette dans l'onde claire et vive du ruisseau, il se remit en route .Le cours d'eau qui restait son seul repère dans cette immensité blanche, serpentait entre arbres et arbustes .Chaque pas s'enfonçait jusqu'au genou .Il ne neigeait plus .Un soleil blafard luisait dans un ciel que le vent avait balayé ...Les derniers nuages en fuite, laissaient présager un froid sec et vif .La faim le tenaillait ....Il ne restait dans sa besace qu'un maigre morceau de pain ...

S’éloigner, au plus vite, de cet endroit où il avait laissé son enfant était son souhait ...

Cette fuite ne faisait pas de lui un être pleutre ,mais apaisait le poids de sa souffrance ....Il voulait , avant tout , préserver de la peur , du froid....de la faim ce petit être innocent ....

N'était - ce pas là une grande preuve d'amour ?

Il chassait de sa pensée cette idée qu'il ne la reverrait jamais !

Une lueur d'espoir _celle de retrouver sa petite étoile_traversa son esprit et lui apporta la force nécessaire dans sa lutte contre la violence des éléments et de cette vie trop austère....

Il progressait dans cet enchevêtrement de branches mortes en longeant le ruisseau ....son seul compagnon de route, hormis quelques oiseaux effarouchés, transis de froid, animant le paysage, en s'envolant sur son passage...

La cabane à sucre où l'attendait sa compagne se trouvait sur l'autre rive du grand lac : un long chemin avant de l’atteindre.

A cet endroit, le ruisseau s'élargissait et ses eaux noires contrastaient avec cette blancheur immaculée, jusqu’au confluent avec la rivière Bonka ....

La distance ne l'effrayait pas ! Il y avait tant d’énergie, de volonté,dans cette marche inlassable vers ce nouveau refuge !

Sa pensée vagabondait et il se rappela l'époque où, avant la naissance d'Estelle, les fourrures étaient une valeur sûre ...Il courait les bois pour piéger les bêtes dont la peau se vendait à prix d’or.

Mais la nouvelle règlementation sur la protection de la nature et de l'espèce lui valut d'abandonner son activité !

Il était le dernier trappeur !

Paul était le descendant de ces générations de coureurs des bois qui allaient au-devant de ces richesses .....Pour assurer sa subsistance ,il avait effectué des tâches variées autres que celle de "trapper"....Avant de rencontrer Anna , "draver" _ acheminer le bois sur l'eau _ou même chercheur d'or _ se comptaient parmi ses activités .

Privé de revenus, depuis plusieurs mois, les loyers restaient impayés :il dut abandonner la petite maison dans ce hameau ,à la lisière de la forêt où était née Estelle ...

Il connaissait l'existence de cette cabane à sucre abandonnée par les propriétaires ...

C'était son nouveau refuge dans sa nouvelle vie précaire..avec Anna et leur bébé.

Il avait promis à Anna de revenir au plus vite.

Le soleil déclinait derrière l'éventail des arbres de la clairière où é tait construite la modeste habitation .Il fut accueilli par les aboiements de son chien Tochan, le seul de la meute qu'il avait gardé ....

Le bel animal émergea d'un talus de neige gelée ;en se secouant et sautant autour de son maître retrouvé , il usait de multiples facéties ,ce qui le classait meilleur comédien de la race canine ...!Il y avait quelque chose d'humain dans son regard ..La complicité avec son maître était surprenante ! ....

Paul entra dans la cabane de rondins et de planches qu'il avait succinctement réaménagée depuis son arrivée dans cet endroit isolé, isolement des solitudes glacées, un abri sans confort, mais gratuit...

Dans la remise très modestement meublée de deux lits et d'une armoire, il trouva Anna recroquevillée sur la paillasse, ensevelie, sous une couverture, gémissant et pleurant en silence..

Son front brûlant témoignait d'une forte fièvre ...Dans son délire, elle appelait sa petite fille.

_Mon bébé ! Ma petite !

Pourquoi l'as-tu emmenée ?

_Nous lui avons donné une chance de survivre, Anna !

C'était notre devoir de parents : ne pas lui imposer cette vie trop difficile pour elle !

Elle sera bien dans cette pension ! Nous la reverrons, je le sais ! affirma-t-il sur un ton ferme.

Le père courageux rassura sa compagne qu'il réchauffa dans ses bras ....

La famille d'Anna appartenait à la communauté Ukrainienne installée dans ce petit village sur les bords du lac , sur des terres prêtées  par le gouvernement ,à condition de les cultiver ....

Dans cette petite Ukraine reconstituée, Anna avait fui l'autorité paternelle pour partir vivre avec son coureur des bois bien-aimé, à la recherche du bonheur

Paul devait rallumer au plus vite le vieux poêle qu'il chargea de quelques brindilles et rondins secs qui ne tardèrent pas à brûler rapidement ...

Les flammes dansaient dans les yeux de Tochan qui sortit précipitamment ...

A la vue de Paul qui préparait un récipient, le chien avait compris que le moment de partir en quête de nourriture était opportun ...Qu'il s'agisse de se nourrir , de trouver une stratégie de survie , c'était un combat quotidien que le brave chien menait aux côtés de son maître ...

Vie et mort se côtoient dans un éternel mouvement

de balancier dans cet isolement des solitudes glacées .....

Dans la casserole posée sur le poêle, Paul avait jeté, dans la neige fondue, des pois trouvés dans les maigres réserves avec quelques morceaux de lard fumé ...

Le temps de cuisson achevé, il réveilla Anna qui avala le bouillon réconfortant ....

Dehors, Tochan se manifesta ....Entre ses pattes, il présenta le fruit de sa chasse : un lapin qu'il avait débusqué non loin de là !

_Voilà un bon repas pour demain, s’exclama Paul qui, à son tour, savoura la soupe bien chaude partagée avec son bon gardien ....

_oh! Tochan, tu es le meilleur !!!

 

 

 

           Jamais 2 sans 3…….il y aura donc une 3ème partie !

 

             A suivre………. Dany

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 08:15

Attente

 

 

 

Nous brûlions d’impatience

Devant ce ventre rond

Bonheur en attente

Eventail de sensations !

 

Que de vœux formulés

A jamais renouvelés

Hier, demain, aujourd’hui

Amour gratuit à l’infini !

 

Douceur du sucre Candy

Comédienne en puissance

A la lucarne de la Vie

Nous te souhaitons « bonne chance » !

 

Rien d’austère

Sur cette Terre

Que chaleur

Dans le cœur 

Petite soeur !

 

A toi, notre « petit bonheur » !

 

 

Ama

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 08:14

Vœux

 

2012, année bissextile ! rattrapage quadriennal du temps perdu !

Et si, cette particularité pouvait ouvrir une lucarne où poindrait un rayon de soleil au cœur de la grisaille ambiante !

De l’éphéméride de ce Nouvel An, j’entrevois une pièce intitulée « Point d’interrogation ? », jouée en deux actes.

 

Dans le premier, le Grand Théâtre occupera la scène avec les sociétaires de la Comédie Française, durant le premier semestre. La distribution des rôles aura son éventail d’artistes et de figurants : comédiens, tragédiens, comiques, bouffons, m’as-tu-vu…Ils auront dans leur interprétation une telle flamme qu’ils brûleront les planches.

En tant que spectateurs, d’autant plus que la séance est gratuite nous devons appliquer l’art de la conjecture, l’art de choisir entre plusieurs mensonges…

 

Dans le deuxième, son pendant de six mois, dans un décor austère, sans flonflon, ni tralala, où les dés auront été jetés, la volonté nationale, dans la continuité ou le changement, ne demandera qu’à vivre, dans la dignité humaine, dans un monde beaucoup plus juste, où chacun pourra s’épanouir comme le veut une démocratie théorique.

 

Enfin, quand le rideau théâtral tombera, souhaitons que le saupoudrage (non, pas de sucre…) de la poudre de perlimpinpin  n’aura pas tué à jamais l’espoir du bonheur.

 

Serge

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 07:09

Mots de février 2012

 

Austère

Bonheur

Brûler

Comédien

Eventail

Gratuit

Jamais

Lucarne

Souhaiter

Sucre

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 07:07

Page blanche.

 

 

Cette nuit la douceur automnale avait brusquement fait place à l'hiver.

 Dans les sous-bois, la neige tombée en abondance recouvrait les derniers champignons. Plus question de partir à la recherche de quelques coprins pour assurer son repas. Il y a peu encore elle passait ses journées assise dans la véranda à observer la course des papillons qui voletaient d'une fleur à l'autre avec frénésie comme pour profiter au plus vite des ultimes moments de leur vie éphémère. Le vent s'infiltrait par les interstices des planches mal jointes de sa pauvre maison. Le vieux poêle à bois dispensait une maigre chaleur. Périodiquement elle y jetait quelques bûches encore humides. Le froid revenu, elle devrait adopter une autre stratégie pour se nourrir. Elle vivait de braconnage et de rapine, volant des fruits ou des légumes oubliés dans les potagers alentour.

 

Combien de temps encore accepterait-elle cette vie de recluse?

 

A sa sortie de prison elle avait fui l'opprobre de sa famille et de ses amis et s'était réfugiée dans ce coin de montagne. Elle se disait qu'elle avait payé sa dette, qu'elle devait retourner en ville, chercher du travail et tenter de reprendre une vie normale.

 

Ce soir, comme tous les soirs, elle écrirait à ses enfants qu'elle n'avait pas revus depuis plus de huit longues années. Elle trouverait les mots pour leur expliquer son geste. Cependant, elle savait bien qu'une fois de plus elle irait se coucher laissant là sa feuille blanche en se disant : « Demain, demain j'écrirai ».

 

Eve.

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 07:06

Réponse de Tine

 


J'ai la même véranda avec le même oiseau
Quand il pleut, je me crois dans un bateau.
Palmiers et bananiers ont remplacés les peupliers,
papillons et colibris voltigent sur une flore tropicale,
éphémère ballet à l'odeur de jasmin,
une coupe de frais soleil à la main
pour récolter les mots de février.
Interstice d'été à fleur de paupières,
voluptueux rêve dominical.
Adieux coprins chevelus
colliers de tiarés bienvenus !!!!!!!!!


              Tine


  




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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 09:30

L   'étoile des neiges .....(1ère partie)

                          Une histoire du grand pays blanc , quelque part, au Québec, au bord d'un lac...

L'hiver resserrait son étreinte sur tout le pays pris par les glaces , transformant ainsi toute la contrée en un espace indéfiniment blanc ...Il s'était installé en force, plus tôt que prévu , gommant progressivement les couleurs du tableau automnal qui avaient incendié la forêt ....Toutefois , rien de surprenant à cet épisode neigeux qui se produit périodiquement ,en ce début de novembre ...Tels des papillons éphémères dans la galaxie hivernale , de gros  flocons voltigeaient au rythme du vent glacial qui soufflait  en rafales sur le plateau ...Le  manteau neigeux s'épaississait d'heure en heure ,dissimulant peu à peu

                  pierres et feuilles

                            érables, épinettes et bouleaux

                                                                    girolles et coprins

                                                                                                  talus et chemins ......

Dans cette absence de repères, la vallée reposait sous un immense linceul. Dans cet espace, vaste désert    blanc, l’esprit  voyage seul dans ce silence, un silence total , oppressant .... Une silhouette, luttant contre la morsure  du froid, semblait glisser vers le petit village ....Elle s'engagea dans la rue interminable de maisons alignées, toutes construites sur le même modèle… Grâce à l'usine de pulpe, fabrique de pâte à papier, les ouvriers disposaient de demeures confortables, bien éclairées et chauffées .....

Emmitouflé dans sa lourde et longue pelisse, coiffé d'une toque de fourrure, l'homme se déplaçait d'un pas rapide, laissant derrière lui l'empreinte de ses pas qui se dessinait comme une ribambelle ....Il serrait  contre lui un paquet enveloppé de peaux..Le gel avait  fixé des fleurs sur le pourtour de sa toque, auréolant son visage d'une frise ...

Le  ruisseau , en contrebas , animant  le paysage  de sa danse argentée , venait troubler ce silence en un léger clapotis ... La chanson de l'eau  vive , si familière à ce lieu , s'accordait aux reflets scintillants du courant .....

Derrière un gros tronc, l’homme observa les mouvements de la rue qui semblait déserte ....Son regard se porta sur  une imposante bâtisse aux larges fenêtres éclairées ...Il devina la douce chaleur de ce lieu ...

Au-dessus de la lourde porte cochère, on pouvait lire « PENSION–ECOLE ».  Tout  tremblant, hésitant, il s'approcha du perron abrité par l'avancée d'un balcon ...Enfouissant son visage dans les peaux, il laissa échapper un sanglot. Puis dans un dernier regard  autour de lui, il monta le petit escalier, se baissa et déposa délicatement le ballot contre la grande porte ....Il dévala les trois marches, longea les maisons jusqu'au bout de la rue et disparut dans l'épaisseur de la nuit ....

                                       °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Des salaires avantageux attiraient de nombreuses familles dans cette bourgade où l'usine tournait bien.   La population ne cessait de croître. Le pensionnat avait été construit avec l'extension du village .Des éducatrices s'étaient installées là et avaient pour mission d'instruire tous les enfants du bourg  et des alentours.    La pension  accueillait donc  tous ceux dont la maison était trop éloignée mais surtout lors de grandes tempêtes  de neige et de blizzard.                                                                                                                                                                                                          

Désertée par les écoliers en congés pour une semaine , en ce début de novembre,  l'école faisait l'objet de rangement ,nettoyage  - dortoirs ,escaliers , salle à manger , véranda -  mais aussi  de  provisions pour l'hiver .

                                                     °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Madeleine , la plus jeune  des enseignantes s'activait autour de la bibliothèque dans le vestibule .Elle cessa un instant son activité , croyant avoir perçu un gémissement ...Elle ne rêvait pas ;une plainte était bien perceptible ,derrière la porte  qu'elle hésita à ouvrir ,craignant la présence d'une quelconque  bête  sauvage ...

N’écoutant que  son  courage, elle tourna la clé dans la grosse serrure et tira le verrou grinçant .  Dans l'entrebâillement de la porte, le rai de lumière du hall, se fixa sur le paquet d'où s'échappait des cris étouffés ... Les battements de son cœur s'accélérèrent tandis qu'elle se penchait pour examiner de près  l'étrange  colis ...

La jeune fille défit délicatement le laçage qui enserrait les fourrures .Sa main tira le lainage  couvrant   le haut.  Elle découvrit avec stupeur un petit visage rougi par le froid et les pleurs !

__Ciel ! Un bébé !vite ! Venez !

Ses cris résonnèrent jusqu'à l'étage où travaillaient ses compagnes qui, alertées par les éclats de voix, accoururent !

__Mon Dieu, qui peut être aussi cruel pour abandonner un si petit enfant par ce temps ? s'exclama  l'une d'entre elles.

__N'accablons pas cette famille d'opprobre   ! Ne jugeons pas aussi hâtivement ! ajouta la plus sage du groupe qui dirigeait l’établissement.. Nous verrons demain ...Quelle que  soit la raison, ce soir, nous ne devons pas oublier qu'un bébé vient de nous être confié !                                                                                                                                                                                              Refermez vite la porte ; ce maudit vent s'insinue  dans le moindre interstice !

L'enfant  ouvrait ses grands yeux bleus sur cet univers inconnu.

Une  feuille de papier tomba à leurs pieds :

"Notre petite fille aura un an le 25 décembre .Elle s'appelle Estelle .Nous vous la confions .....Ces deux fourrures serviront à payer une partie de ses besoins ....Pardon d'agir ainsi  ..........."

Ces quelques mots griffonnés à la hâte n'étaient pas signés et ce message de désespoir semblait inachevé .... !   Une vive émotion envahit le groupe ...Les yeux remplis de larmes, Madeleine lut et relut cette supplique ...   

            ­- C'est une étoile tombée du ciel, dit-elle

            -C'est une étoile des neiges ! formula une autre voix...

Ce soir-là, une étoile illumina toute la pension…   Les cinq femmes conjuguèrent leurs efforts et s'affairèrent autour de la nouvelle pensionnaire. Elles dénichèrent un petit lit dans le grenier ....Le bébé lavé, habillé, nourri, choyé, s’endormit, paisible,  sa tête bouclée, posée sur l'oreiller .... Une longue conversation s'engagea entre les éducatrices qui s'interrogeaient sur l'identité de l’enfant..   Madeleine veilla sa petite protégée, toute la nuit ....

Le jour se levait à peine et déjà Estelle mobilisait l'attention de tout  le groupe !

La directrice formula ce que Madeleine ne voulait pas entendre !

-Il faudra la conduire à l'orphelinat du village voisin ...Nos fonctions à l'école ne nous permettent pas cette disponibilité nécessaire aux besoins d'un bébé !

-Mais, je peux m'en occuper le temps des vacances ! Coupa net la jeune femme ...

De plus, avec cette neige qui tombe de façon incessante, les enfants seront beaucoup moins nombreux ...Ils seront regroupés ...Nous pourrons nous relayer afin d'être auprès d'elle ...

Madeleine avait la désagréable sensation de ne pas être entendue ! Elle  vivait à ce moment précis l'une des plus belles pages de sa vie : s'occuper d'un enfant en particulier, un espoir qu'elle nourrissait et qui lui apportait une grande force !

Elle retourna rapidement vers Estelle qui ne lui laissait aucun moment de répit, mais un tel bonheur ineffable ....

Ah ! Si je pouvais l'adopter ! pensa-t-elle ......          Dany          (à suivre......)

 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 09:29

Chez moi

 

 

                            Ma véranda, un éclat de soleil !

                            Périodiquement, j’y viens lézarder.

                            J’y suis dans l’espace, la lumière.

                           Quand le soleil automnal

                            Libère sa douceur éphémère,

                           Que les papillons

                            Butinent les dernières fleurs,

                            Je m’y glisse,

                            Dans l’interstice d’un rêve.

                            Je ferme les yeux,

                            Et suis dans un lagon,

                            Nageant parmi les coraux,

                            Des poissons prodigieux me frôlent.

 

                            Toc !

 

                           Un malheureux oiseau

                           Vient de s’étourdir sur la vitre,

                           Me faisant retomber dans la réalité.

                           Devant moi, majestueux,

                           Est toujours le grand chêne.

                           Quelques coprins chevelus,

  Soulèvent du chapeau l’herbe drue.

  C’est moins spectaculaire

  Mais j’aime, je suis chez moi.

   L’oisiveté y est bonne,

  Malgré l’opprobre des heures qui passent.

  J’y oublie leur cadence,

  Tenace et sans trêve

  Qui vers le néant,

  Lentement nous entraîne.

       

                                                   Colette

 

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