Haïkus et variations sur le temps
Le jardin d’avril
Dit la promesse des fleurs
Doux parfums subtils. Au jardin d’été
Une kyrielle de fleurs
Aux senteurs poivrées.
Jardin de l’automne
Où refleurit le colchique.
Les odeurs foisonnent. Le jardin d’hiver,
Figé, sans feuille et sans bruit,
Plein de courants d’airs.
Au jardin d’avril
Hirondelles sur un fil,
Bourgeons, bleus pistils. Roses exclusives,
Sensorielles et capiteuses,
Captivent, lascives.
L’arbre de guingois,
Vert intense le feuillage,
De l’ombre pour moi. Vendanges d’automne
C’est le temps de Dionysos.
Mon espoir frissonne.
Et le froid arrive.
Pas de fleur qui s’épanouit,
Ce, sans exclusive. Les fleurs sont fanées
Moisissures et fumures
Pour finir l’année.
Novembre venu,
Charme diffus des frimas.
Je me sens tout nu. Un oiseau givré
Fait office de pendu
En noire livrée.
C’est le temps de l’hiver.
Vent glacé qui crie famine.
Travaillent les vers. Les saisons passent.
Comment les représenter ?
Chemins ou impasses ?
Un manoir tranquille
Pour chercher l’inspiration.
Un feu qui pétille. Chaleur du regard.
Quelles forces nous subjuguent ?
Sentiments épars.
Rythmes obsédants,
Intemporelles essences
Des cycles du temps.
AmB