Le
Les
Le jardin d’hiver
Malgré un avis de tempête
Et un ciel plutôt incertain
J’ai enfilé ma salopette
Et suis descendue au jardin.
Il y reste quelques roses nues
Voulant attirer le regard
Cependant qu’une bise aiguë
Les traite sans le moindre égard.
Dans la course des nuages pressés
Je crois bien déceler la neige
Elle hésite à se déverser
Sur mon jardin encore tout tiède.
Comme est loin déjà l’été !!
Chez les andalous chaleureux
Et leur flamenco sans pareil
Parée d’un sombrero ombreux
J’ai pu jouer avec le soleil.
Je repense avec nostalgie
A ce brillant séjour de rêve
Où j’ai pu me griser de vie
Pendant des journées trop brèves.
Je suis revenue du jardin
Et j’ai extrait de mon tiroir
Ce souvenir qui me revient
Et illumine ce sombre soir.
Au loin, sur les pistes, on doit voir
Des chapelets de télésièges
Egrenant leurs perles noires
Pour que tombe encore la neige.
Trois roses sur mon guéridon
Ont échappé à la tourmente
Je rêve…et qu’il fait donc bon
Devant la cheminée qui chante !
Colette