Printemps
Quoi !
Tu dis bien austère ?
Quel est ce mot sévère
Qui te vient à l’esprit
Quand le printemps sourit ?
Vois
Cet éventail de couleurs
Qui rime avec bonheur ;
Peux-tu jamais souhaiter
Décor plus parfait
Pour les comédiens
Qui seront là demain
Sifflant un opéra
Perchés sur les bras
Des arbres de nos bois ?
Là
Par la lucarne de mon toit
Suivons la scène d’éveil ;
Cette vue m’émerveille !
Je brûle d’impatience
De voir la renaissance,
Grâce à une alchimie
Qui redonnera vie,
De tous ces troncs noueux
Qui paraissent si vieux.
Regarde
Il fait beau aujourd’hui
Admire, c’est gratuit ;
Ces fûts, d’aspect dolant
Peignent secrètement
Leurs feuilles impatientes
De sortir verdoyantes.
Bientôt des fruits juteux
De sucre savoureux
Régaleront nos papilles.
Entend,
Déjà l’oiseau s’égosille
Le spectacle va commencer
A nous de l’apprécier !
Colette