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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 20:41

Le petit canal

 

Rien à voir avec le canal de Suez ......   Notre Ferdinand de Lesseps en herbe n'eut pas besoin de DRAGLINE pour creuser le sien, n'empêche que ses petites mains furent pleines d'AMPOULES tant il mit d'ardeur à PARODIER son illustre ancêtre.                                                                                                    

Il fallut bien piocher,  enlever les cailloux, remuer et remuer encore des petits tas de terre pour qu'enfin une brèche soit ouverte entre le tuyau d'arrosage et une belle flaque où il entendait diriger sa FELOUQUE miniature.  En effet, un nid de GUEPES s'y était installé pour être à l'abri de la lumière et notre bambin espérait voir cet ennemi se noyer lors du DEBARQUEMENT de son petit voilier dans la flaque d'eau.                                                                                                                                                                                                                 

Quand il eut réussi son exploit il retourna vite un COUVERCLE sur les insectes : courageux mais pas téméraire le petit !                                                                                                                                                                                    

Il put alors  garnir son TRIPTYQUE d' ENLUMINURES avant de le placer au milieu de la flaque non sans y avoir inscrit, sur chacun des trois panneaux :                                                                                             

 

1 -  canal creusé en juillet 2011                                                                                                                        

2 -  en vue de l'éradication d'insectes LUCIFUGES                                                                                                                           

3 -  pour mettre Mamie à l'abri du danger  .... !!!  

 

 

                                                                                                                      

                                                              BRAVE PETIT !

 

 

MARIETTE                                     

 

 

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 20:40

Parodie

Elle le savait…toujours le même scénario…pas la moindre surprise…

Les ampoules s’allumaient, les couvercles des marmites valsaient, le bal allait commencer.

 

D’abord la table et ses enluminures : décorations « tendance » en tout genre, marque-places disciplinés dansant une farandole organisée selon le traditionnel triptyque « printemps-été-automne » de la vie : à savoir qu’au débarquement des invités, chacun serait canalisé d’un bout à l’autre de la table selon le nombre de bougies déjà soufflées… Irritant, non - telle une piqûre de guêpe- de se voir relégué (ancienneté oblige)… en bout de table ! Même une dragline ne raserait pas cette coutume ancestrale…Naufrage total, pas de felouque à l’horizon pour la sortir de là….

 

Ensuite, succession de plats

D’anecdotes contées mille et mille fois

Au cours d’interminables repas

A redécouvrir chaque fois

Entre poire et nougat

Entre café et chocolat !

 

Elle aurait préféré

Une bonne soirée

Peu éclairée*

Musique à volonté

Rythmes endiablés

Excellent buffet

Sans place réservée !

 

                                                                   Nouvelle arrivée : Lucie Fuge*

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 20:38

La Palette

 

 

 

     En cette journée estivale,  pour échapper au couvercle caniculaire, les promeneurs se faufilaient le long des remparts de la cité.

L’air marin attirait un groupe pour un tour de rade en felouque pendant que d’autres choisissaient la fraîcheur intérieure du musée de la « Palette ».

 

    Cette année, il accueillait des artistes de la région en offrant un voyage au pays des « Lettres » et de l’Imaginaire.

 

     Dans la première salle, sur un pan de mur, une tapisserie représentait un abécédaire brodé de soie et d’or à la manière des enluminures. Au centre, sur un pupitre, plumes d’oie, parchemins et encres suscitaient l’intérêt des visiteurs.

Un atelier s’improvisait, éclairé par une ampoule en forme de flamme. Un homme, tonsure et robe de bure, s’appliquait à la reproduction d’une illustration médiévale. Il proposait une initiation à l’art de la calligraphie. Des textes anciens étaient exposés dans des vitrines. Des chants grégoriens accompagnaient cette plongée dans la magnificence de l’écriture.

 

      La deuxième salle ouvrait sur un monde mêlant fantastique et réalisme puisés au cœur du végétal. Une jeune fille à la taille de guêpe, le regard dragline devant le triptyque « Nébuleuses et tubéreuses » observait ces lithographies. Elles grouillaient d’êtres lucifuges d’une attirance répugnante sans être une parodie de recettes de sorcières. Face à ces monstres presque comestibles, un débarquement de frissons et de gargouillis parcourait les amateurs d’art.

Des estampes trempées dans les sucs et sèves des racines à admirer sans modération, seul, en famille, entre amis.

 

 

                                                                         Le 29 juin 2011

 

                                                                                                    Tine

 

 

 

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 11:04

« Sans queue ni tête !... »

 

  Sur les berges du Nil, il y a quelques siècles, se trouvait une cité prospère : sur les quais, le long desquels de nombreuses felouques accostaient chaque jour, beaucoup d’animation ! Le débarquement des marchandises venues de Haute Egypte donnait lieu à un va et vient incessant de porteurs, dans un brouhaha invraisemblable.

  Le bourdonnement des conversations, émaillées de cris d’alerte (« belek, belek ! »), évoquait celui de guêpes excitées par la montée d’un orage.

                Felouques près d'Assouan

  Un jour arriva au port une embarcation dont la riche cargaison était attendue avec impatience par certains notables de la ville : venue d’Ethiopie, par les pistes caravanières, puis par le fleuve depuis la Nubie, elle se composait essentiellement d’un extraordinaire triptyque représentant la vie du Christ, dont les enluminures étaient d’une incroyable finesse ! Ce trésor avait été transporté dans un coffre dont le couvercle lui-même était une œuvre d’art. Qu’est-elle devenue, nul ne le sait…

  Quant à la cité, elle a bien changé… Le long du fleuve se sont implantés plusieurs commerces, au nom étrange : par exemple, « Dragline », un salon de coiffure à la mode un peu spécial, ou « Parodie », qui propose toutes sortes d’accessoires et déguisements pour les fêtes ! Et le soir venu, à la lueur des ampoules multicolores, les habitants de tous âges viennent boire un thé ou un carcadé, bavarder avec voisins et amis, échanger les nouvelles. Les enfants jouent gaiement en courant entre les tables !

  Quant aux lucifuges, hélas, ils restent chez eux, dans la pénombre, contraints à une vie de reclus par leur terrible handicap…

Mno

  PS : Un peu bâclé, ce texte de dernière minute…

  A ma décharge, dans ce minuscule village d’Auvergne, je n’ai ni dictionnaire, ni accès à Internet (pas même le bas-débit !) pour découvrir la signification de « Dragline » et « lucifuge »… Ama me comprendra, elle qui connaît un peu le coin !

 

   

 

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 06:44

Débarquement !

 

                                  Début juin…..

Ils arrivent… les uns en avion, d’autres en bateau –une minorité en felouque- la plupart….en voiture !!

          Ils se rassemblent telles des guêpes dans un essaim.

Non, ils ne sont pas lucifuges, ils aiment les ampoules multicolores et les lampions scintillants…

          Pas de couvercle : tous les débordements sont permis !

Triptyque sacré : soleil, plage et « fiesta »…telle une dragline, ils ratissent le sable, y dessinent de magnifiques enluminures vite effacées par la vague écumante.

 

Pas de parodie éculée

Pure réalité

Ils ont débarqué

Ils sont venus…ils sont tous là…

De la lointaine Asie

De la proche Italie

D’ici ou de là-bas

Ils sont tous en piste….

Les…..touristes !!

 

Ama

(texte inspiré par une récente visite de Saint Tropez…….)

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 06:43

Souvenir.

 

Dans la felouque qui me mène au large, un titre de presse attire plus particulièrement mon attention. Une cérémonie, un anniversaire, une pensée pour les copains bien loin des parodies ou récits plus romancés les uns que les autres.

 

Je n’ai pas oublié…… Une grande date, un grand jour, une grande peur qui vous envahit, un regard qui plonge dans celui des autres pour y puiser l’énergie et le réconfort. Tous si jeunes et insouciants, il nous aurait fallu une potion au pouvoir lucifuge pour fuir la lumière des adultes  et leur folie. Nous guettons tous cette ampoule qui scellera notre sort. Combien d’entre nous vont toucher le sol en vie ? Combien vont participer à ce grand espoir de libération ? Combien de temps ? Nous sommes conscients et fiers d’ouvrir la voie au débarquement, d’apporter notre pièce à l’édifice du triptyque Air – Mer – Terre qui doit repousser et vaincre l’oppression.

 

Je n’oublie pas…..Absurdité de la guerre, logique du terrain……Je n’oublie pas cette anecdote. On nous a prévenus. Le terrain d’atterrissage se trouve près d’une sablière. Un flash me traverse l’esprit et me fait esquisser un sourire auquel succède un grand éclat de rire au grand étonnement de mes compagnons de saut.

 « Les gars, et si on se retrouvait accroché au sommet d’une dragline, vous imaginez la scène ? Nous les gars de Pantin jouant aux marionnettes désarticulées ? « 

Hilarité générale autour de moi vite balayée par le grondement des batteries anti-aériennes. La récréation est terminée.

 

Je n’oublierai jamais…..Nous prions maintenant pour que cette fichue lumière clignote et nous libère de notre cercueil balloté en plein ciel. Nous sommes tous prêts à bondir. Le regard blême, les yeux hagards, les jambes flageolantes, mais une furieuse envie d’en découdre. Personne ne bronche, le bruit de la carlingue et les échos des détonations accentuent  notre hâte de quitter notre siège. Nous retenons tous notre souffle, ça ne saurait tarder. Une grande clameur secoue la travée. Ca y est, c’est le grand saut…….

 

Le reste appartient à l’Histoire, à ses livres ornés d’enluminures, à ses films d’archives et cinématographiques, à ses récits, à ses témoignages…... Je referme son couvercle pour me laisser bercer par la quiétude des lieux.

 

Nous n’oublierons jamais……Mais quelle guêpe a donc piqué ce dictateur ?

 

Jean

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 06:35

Son île

L’ampoule qui pendait au plafond diffusait une maigre lumière qui lui convenait parfaitement. Tel un petit animal lucifuge elle trottinait sans mal dans la pièce encombrée. Elle avait réouvert ce matin pressentant le débarquement imminent de nombreux touristes sur la petite île. Elle se rendit à la cuisine, souleva le couvercle de la vieille cocotte en fonte où mijotait un ragoût. Une guêpe attirée par le fumet lui tourna autour, elle la chassa, agitant son torchon à bout de bras en la poursuivant. Elle décrivait de grands cercles mais le geste était ample et élégant, on aurait dit une parodie de danse japonaise. Elle revint dans ce qu’elle appelait son antre et s’installa dans son vieux fauteuil en cuir. C’est là qu’était sa vie dans ce magasin où elle avait grandi parmi les objets récupérés ici et là par sa mère pendant des années. Elle en avait fait une brocante et ne se lassait pas d’expliquer à ses rares clients la provenance ou l’utilité de toutes ces vieilleries. Au mur, face à elle, dans un cadre doré, une photo jaunie de son père sur sa dragline qu’il avait baptisée « La Felouque » en souvenir d’un lointain voyage en Egypte. Sur les étagères toute une série de beaux livres dont les enluminures très anciennes avaient résisté au temps. Plus loin quelques triptyques, des copies, représentaient des scènes religieuses. Des meubles parfois très délabrés, des bibelots ébréchés,  du vieux linge brodé, tout cela était son univers. Elle vivait ici parmi ses souvenirs et ceux des autres, elle s’y sentait bien et pour rien au monde n’aurait quitté son île.

                                                                                                             Eve

 

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 06:29

Associations spontanées

 

 

Chaussures neuves : cause d’ampoule.

Cocotte-minute : bien fermer le couvercle.

18 juin : débarquement historique et…………………

anniversaire de mon amie gersoise !

Le Moyen-Age : ses manuscrits riches d’enluminures.

L’Egypte : le Nil et ses felouques aux deux mâts.

B.B. : sa robe vichy et sa taille de guêpe.

Couple célèbre dans la tourmente : parodie du grand amour.

Eglises bretonnes : leur rétable en forme de triptyque.

Drague, dragueur et pourquoi pas….draguer en ligne ?

Lucie : quel prénom lumineux !

Vous avez compris, je fuis la difficulté……

c’est l’art de la fugue !

A la prochaine !

 

La Julie

 

 

 

 

 

 

 

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 09:02

Arrêt  sur triptyque

 

 

            Sur  l'emplacement  des  logements  sociaux ,  récemment   démolis ,une haute grille ceinture cet ensemble  voué à de longs  et             

         bruyants   travaux.  Des ampoules clignotantes  témoignent de l'accès interdit au chantier.

 

           Un brouillard de  terre et de fumée s'élève au coeur de la petite cité médiévale , là où le projet d'un parc d'agrément  prendra forme

         dans  quelques  mois .  Dans un fracas  de grincements , les grosses machines s'ébranlent ..  ..

       Le débarquement des draglines suscite  la curiosité des riverains .

       Les monstres  de fer , montés sur chenilles   et armés d'un long cou articulé  ,  s'avancent en cadence dans un bruit assourdissant .

 

       Toute l'artillerie   de terrassement prend d'assaut   cette vaste étendue .

        Les premiers râclages retentissent  et soulèvent une poussière âcre  .Les godets  se remplissent et se vident à un rythme  effréné .

        L'esplanade  fait place ,  bientôt ,à un trou béant .

        Subitement , une machine s'arrête . Le conducteur  s'extirpe de sa cabine , gesticulant et s'agitant  tel un diablotin  sorti de sa boîte .

        La grosse mâchoire de fer  de son engin  vient de  mettre  au jour une construction de  briques et de pierres d'un autre temps .

        Avec l'approbation du chef de chantier , une à une , les lourdes machines font taire le vrombissement des moteurs .

 

          La découverte probable d'un  site archéologique va stopper la progression des travaux . L'équipe des hommes  casqués se mobilise  et    

       s'avance   vers les ruines de l'ancienne cité enfouie .

       Très vite ,  des archéologues , dépêchés  sur place , confirment   la  certitude d'un trésor médiéval .

       Une armée de photographes vient gonfler l'effectif des passionnés et des badauds déjà présents !

          Les fouilles débutent et s'organisent  rapidement . . . . Le lieu est exploré avec minutie et intérêt  !

         Les bénévoles   s'ajoutent à l'équipe des chercheurs .

 

         Un petit coffre en bois sculpté  est dégagé de la masse d'éboulis et de gravats. Intrigué, l'archéologue l'extrait avec précaution  et

       l'emporte hors du chantier.

          Dans  le camion aménagé, il dépoussière  délicatement  l'objet précieux.  Le couvercle  s'ouvre sur une forme rectangulaire posée 

       sur  le fond. Ce n'est pas un simple tableau !

          Deux  volets rabattus sur la partie centrale révèlent  la   forme d'un triptyque .

          L'encadrement  richement décoré  témoigne d'une enluminure encore visible sur  le volet central   .

         Trois scènes de la vie champêtre  sont réalisées  sur ce petit chef-d’œuvre  sorti tout droit de l'atelier du maître !

          L'œuvre peinte  dévoile des insectes _ papillons, abeilles,  guêpes _ , sur le volet gauche .

         Des mammifères _ chevreuils, sangliers , moutons _ illustrent la partie droite .

         Un petit animal apeuré ou lucifuge, fuyant sous les frondaisons, vient compléter ce bestiaire.  . . .

 

          La scène réalisée sur le milieu, riche dans les détails , offre une foule de personnages  _adultes et enfants _aux visages moqueurs,

        dansant  devant un château fort  proche d'une rivière où flotte une embarcation semblable à une felouque . . . .

 

            Dans des mouvements variés,  cette animation fait apparaître  une scène burlesque où les paysans imitent la vie  seigneuriale   et sa

        préciosité , une distraction populaire dans des temps rigoureux  !

 

                                          Une parodie qui s'anime lorsque  notre regard fixe la scène . . . . .

 

                                                                                                                                                                                                                              DANY

    

 

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 11:51

Louxor, Egypte.     Halte au bord du Nil.

Dix heures et déjà un soleil de plomb. De gracieuses felouques, voile blanche triangulaire déployée, glissent sur l’eau du Nil. L’une d’elles s’approche de la rive pour accoster. Quatre hommes en descendent ; trois portent un turban et une galabiéh* de couleur claire ; le quatrième est vêtu de noir. Deux autres hommes, deux fellahs, restent sur la felouque pour procéder au débarquement de leur dernière production de légumes : de magnifiques tomates, courgettes et aubergines nourries dans le limon fertile du fleuve.

Un peu plus loin sur la rive un énorme nuage de poussière signale un chantier où travaillent beaucoup d’hommes, tels des fourmis, et une dragline actuellement en action : c’est elle la responsable du gros nuage.

L’un des quatre hommes descendus de la felouque se dirige vers une maison devant laquelle s’affaire une femme, vraisemblablement son épouse. Elle surveille dans une marmite dont elle soulève parfois le couvercle la cuisson d’un plat ; il s’en dégage d’excellents arômes qui attirent une guêpe ; il s’agit du « foul » à base de fèves assaisonnées d’huile d’olive et de citron.

L’homme vêtu de noir marche paisiblement non vers une maison particulière, mais vers un édifice qui possède un clocher surmonté d’une croix : c’est une église. En fait l’homme est un prêtre de religion copte, un chrétien donc. L’église, où règne la pénombre, est un refuge d’insectes lucifuges ; à l’arrivée du prêtre ils se font discrets et préfèrent ne pas se montrer. L’homme traverse le lieu de culte jusqu’à l’iconostase, cloison qui sépare la nef des fidèles du sanctuaire réservé au clergé ; celle-ci est couverte d’icônes représentant les saints vénérés par les coptes : les Pères du Désert : Paul, Antoine ou Pacôme, et aussi la Vierge et Jésus. Des lumières rouges les éclairent faiblement. Devant un triptyque brûle de l’encens ; son panneau central représente la Vierge, hiératique, tenant l’Enfant Jésus sur les genoux ; sur les panneaux latéraux apparaissent les visages des archanges Michel et Gabriel aux grands yeux cernés de noir. Après s’être recueilli, le prêtre pousse la porte de l’iconostase et pénètre dans le sanctuaire pour préparer l’office qui va prochainement avoir lieu. Il prend tout d’abord sur une étagère, avec d’infinies précautions, un vieil évangéliaire du XVème siècle qu’il ouvre à une page où figure une fine enluminure qui illustre la résurrection de la fille de Jaïre ; puis il pose sur l’autel une ampoule à eulogie en terre cuite contenant une eau miraculeuse, sur sa panse apparaît en léger relief Sainte Thècle martyre chrétienne. Il vérifie aussi la présence de la cuculle, capuchon de moine qu’il doit remettre à l’un d’entre eux qui assistera au prochain office ; comme toute cuculle copte celle-ci est brodée de douze étoiles représentant les apôtres et d’une treizième en forme de croix, symbolisant le Christ. Il sort enfin un pain rond d’un sac en tissu qu’il a apporté avec lui ; il le divise en petits morceaux qui seront distribués aux fidèles lors de l’Eucharistie.

Il reste du temps avant le début de l’office ; le prêtre sort de l’église et rejoint les fidèles ; ensemble ils évoquent l’actuelle situation de l’Egypte, fort préoccupante. Très minoritaires, les coptes se sentent menacés par une possible montée de l’extrémisme islamiste, dont ils ont été souvent les victimes. Ils espèrent cependant que le futur apportera une vraie démocratie au pays, non une parodie. Ils prieront en ce sens tout à l’heure à l’office, de même que les jours suivants…

                                                        C. de Bergerac

* galabiéh : costume masculin traditionnel des Egyptiens, en forme de longue robe

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