Délire
Dans cette aventure qu’est la vie
Si l’on reste des amateurs
Sans démultiplier ses envies,
A quoi ressemble le bonheur ?
C’est pourquoi, croyant aux fables,
En tapant sur ma batterie
Sur mon tambour et mes cymbales,
J’ai conçu une chorégraphie.
C’était une odyssée épique
Dans une salle bien remplie
Où, sous des airs énergétiques,
Une foule en liesse, en folie,
Acclamait la grâce des danseurs.
J’étais tombé dans l’inconscience
Et me réveillais tout en sueur.
Visant le thermomètre et sa science,
Tout en nonobstant son mercure
Qui me causait des insomnies,
Je lui dis : « je n’en ai cure
De ton pronostic maladie »
Je dus me rendre à l’évidence !
J’avais la grippe et le bonheur
S’évaporait par mes glandes
En m’enveloppant de vapeur.
J’en suis sorti faible et exsangue.
Colette