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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 20:25

 

 

Réunion du collectif

 

 

Je devais absolument y assister.

Evidemment, j’avais accepté une responsabilité dans cette association alors le président était inflexible :

                        « Présence indispensable »

J’en sortais abreuvée de mots ronflants : solidarité, bénévolat, aides diverses vers toute la misère du monde…Notre compassion et nos actions y peuvent si peu !

Une grande lassitude et une impression d’impuissance devant les besoins exposés m’enveloppaient.

Je réagis par l’achat d’une gaufre croustillante que je croquais en me rendant, pour me détendre, vers la plage toute proche.

Le soleil couchant fit tout pour me plaire. Il étendit un léger voile sur le ciel, y joua de sa palette flamboyante puis l’atténua doucement en peignant la mer qui devint alors nacrée comme une perle : bientôt, les alizés emportèrent ces couleurs sublimes vers d’autres horizons.

Merci au créateur pour ce spectacle gratuit fait au monde entier sans distinction aucune mais, qui peut l’apprécier avec la faim au ventre ou la violence qui menace ?

Il faut réagir.

Je me levais pleine de courage pour apporter cette chose infime qu’est ma bonne volonté dans ce grand chaos du monde.

 

 

 

                                                            Colette

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 20:24

L’astre

 

Il a une vie bien réglée comme du papier musique. Pas à tout venant, non… Chaque jour, pour lui se décompose en trois temps. Le premier, un nouveau départ, le deuxième, l’épanouissement, le troisième, l’arrivée vespéral. Alors, dormir. Lui. Nous.

Dormir, lui… C’est ce que l’on croit quand on est enfant !

Lui, son chemin est tout tracé… Pas besoin de tirer des plans sur une planète erratique …Une comète, quoi ! Faire des projets, des listes, de croquis… Tout gommer, tout recommencer… C’est bon pour nous les hommes ces drôles d’idées…

Non, lui est quasi aussi précis qu’une horloge et sans faute… En trois temps !

Bien que tout en lui soit cataclysme, il brule du feu sacré de la vie. Mais il est probable que si l’on pouvait s’approcher près de lui, tout près, son ramage astral aurait tôt fait de se transformer en un vacarme incommensurable et continu !

En attendant, de ma fenêtre, j’assiste avec bonheur à son coucher en apothéose au son d’un jazz manouche où le violon est roi, une composition de Marie-Soleil Bélanger, interprétée par le trio Hélico, « la punaise ».

http://youtu.be/7NT-lJ9DGsg

 

 

Joëlle

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 18:33

Accordez vos violons

Les hommes du progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect du profond passé.

Alors, n’oubliez pas que si notre planète est victime d’un cataclysme, occasionné par l’évaluation permanente de notre vie, il se trouvera toujours des hommes, au milieu de ce bouleversement, qui auront une pensée désintéressée pour cet essor…

Il est vrai que tout ne peut être accepté à tout venant.

Il existe et il existera toujours une querelle des anciens et des modernes !

L’ancien sera en extase devant ce frémissement de la vie. L’heureux printemps qui annonce un immuable recommencement, un concert confus de ramages où chaque feuille cache un nid, où chaque arbre cache un orchestre. Cette nature vivante et accueillante le remplira de bonheur.

Le moderne, dans un rêve vespéral, meilleur moment pour s’évader, n’entreverra-t-il pas un être erratique sortir du néant, un petit homme vert avec lequel il espère, depuis une éternité…nouer un contact.

Au gré de son imagination, arrivera-t-il à se frayer un nouveau chemin et trouver ainsi un nouveau champ d’investigation ?

Pensez à Anatole France qui écrivait dans « La vie en fleur » : « La vieillesse est une déchéance pour les êtres ordinaires, pour les hommes de génie, c’est une apothéose. »

Sans vouloir tout gommer de cette réalité-fiction, le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ; toutefois l’être humain, personnage complexe continuera à allier ses joies et ses peines, à avoir des partisans et des opposants et à posséder des facultés mentales pour concilier le bien et le mal, à travers son environnement qu’il façonne tout simplement à son goût sans pour autant détenir les clés de sa destinée.

                                                          Serge

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 18:32

Interview

 

Bon d’accord, il n’a pas toujours suivi le bon chemin…..

 

A l’écouter, car l’homme est d’un naturel bavard qui s’adresse facilement à tout venant, il a toujours laissé chaos et cataclysme derrière lui.

Comme le papier ne refuse pas l’encre, il promet au journaliste venu l’interviewer qu’il prépare ce qui sera l’apothéose de sa carrière.

Intervenant tôt le matin au son des ramages ou sous une clarté vespérale, il a toujours réussi à passer à travers les mailles du filet, opérant toujours seul.

Au fil des confidences, notre homme se livre petit à petit. Il agit sans haine, sans violence, avec une rage qui le guide et maintient ses sens en alerte. Il ne renie pas son passé et pas question pour lui de gommer ses erreurs.

Que pense-t-il de cette vie erratique? Un  jour ici, un jour là, souvent sur le départ pour des raisons de sécurité, il scrute toujours l’horizon sans oublier de se retourner de temps à autre….

 

Bon d’accord, il ne suit pas le bon chemin, mais quand notre homme et son interviewer se serrent la main, ce dernier se demande comment on peut dégager un tel capital sympathie et être l’homme le plus recherché du territoire.

 

Non mais allo quoi ! On ne va quand même pas sortir les violons ?

 

Jean

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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 19:22

La rivière des lettres 

 

A tout venant, de mots croisés en mots mêlés, puis en mots fléchés, la rivière virtuelle, dans sa course erratique , se fraie un chemin , dès le départ , sur le parterre du long couloir sinueux du musée ....

Dans un immense G d’ O, les lettres s’envolent dans l’ R pour former le V des oiseaux migrateurs dont le ramage décline dans une apothéose mélodieuse, un interlude musical sur un air de violon...

oqp, abc, lm, cd ,.....tant de lettres qui deviennent des mots !!!

Un cataclysme de mots nouveaux, des mots parfumés, de mots chantés, de “mots dits” qui   -comme gommés-   disparaissent dans les abysses de cet univers vespéral ......

puis dans un effet de résurgence, les mots  réapparaissent et triomphent à nouveau dans cet espace destiné aux civilisations du monde.....

 

 

                                                                                                                                          DANY

   

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 09:33

Au revoir Chantal !

 

" plus de contraintes, plus d’horaires, plus de train-train,

plus de réveils au petit matin:

le temps de VIVRE

ce qu’il me reste à vivre ! "

 

.....voilà ce qu’écrivait Chantal (de Blaye) au mois de juillet, ayant rendu ses dernières copies en juin.

 La retraite montrait juste le bout de son nez, lui promettait une douceur de vivre, une liberté à déguster à volonté.....

 

Et bien NON !!!!! Le sort en a décidé autrement......

 

En ce début octobre.....Chantal est partie.....vers d’autres petits matins….

 

C’est avec une grande émotion que je vous en fais part.....

Am

 

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 09:30

Mots d’octobre 2013

 

Apothéose

A tout venant

Cataclysme

Chemin

Départ

Erratique

Gommer

Ramage

Vespéral

violon

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 09:21

apothéose

à tout venant

cataclysme

chemin

départ

erratique

gommer

ramage

vespéral

violon

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 09:20

Le passage

Lucien était douillettement recroquevillé sur lui-même comme la lettre dans son enveloppe. C’était une position qu’il lui plaisait de prendre. Il ne s’était jamais senti aussi détendu, heureux. Tout son corps était au repos et lui semblait léger. Une plume, un soupir, comme une inexistence. C’était comme s’il flottait dans l’air, soulevé par un doux alizé ou peut-être dans l’eau. Il n’avait absorbé aucune drogue, usé d’aucun artifice croustillant pour accéder à cette plénitude, cette impression de bien-être. Lucien était bien dans sa peau, heureux de vivre. Sans doute était-ce là un bonheur un peu égoïste.

Une nuit, le malheureux fut réveillé par des douleurs épouvantables. Il se sentit pris dans un étau, écrasé par le poids de quelque fatalité. Quel était ce mal inflexible qui lui fondait dessus ?...ce voile qui s’abattait sur lui ? Et pourquoi sur lui plutôt que sur un autre ? Quelle punition lui était infligée ? C’était comme si on l’écartelait. On brisait ses muscles à coups de bâton. «  Je vais mourir », se dit-il.

Il ferma les yeux et s’abandonna à la douleur. Il était incapable de résister à ce flot qui le submergeait ; un courant qui l’entraînait loin de ses rivages familiers. Il n’avait plus la force de bouger. C’était comme si un carcan l’emprisonnait de la tête aux pieds, comme l’huître emprisonne la perle. Il se sentait attiré vers un inconnu qui l’effrayait déjà. Il lui sembla entendre une musique abyssale. Sa résistance faiblissait, une grande lassitude s’installa.

Le néant l’attirait. Un sentiment de solitude l’envahit. Il était seul dans son épreuve, sans la moindre couleur d’espoir. Personne ne pouvait l’aider. C’était en solitaire qu’il allait franchir le passage. Il ne pouvait en être autrement. Ses tempes battaient, sa tête était traversée d’ondes douloureuses. « C’est la fin », se dit-il encore. Il lui était impossible de faire un geste.

Un moment, la douleur fut telle qu’il crut perdre la raison et soudain ce fut comme un déchirement en lui. Un éclair l’aveugla. Non, pas un éclair, une intense et durable lumière plus exactement. Un feu embrasa ses poumons. Réunion fatale de l’air et de la lumière….Il poussa un cri strident.

Tout en l’attrapant par les pieds, la sage-femme dit : « C’est un garçon ! »

Lucien était né.

 

D’après une nouvelle de Claude Bourgeyx « Lucien » Les petits Outrages (1984)

Reprise par Ama avec l’accouchement sans douleur des 10 mots d’août 2013…..

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 09:18

L’inflexibilité d’un caractère

De cette île perdue en plein océan, fière de préserver son anonymat, telle une perle dans un écrin de couleurs, de parfums, de silence, située géographiquement entre les tropiques, alors qu’un alizé austral souffle avec une exquise douceur, un naufragé cache son mauvais caractère sous une enveloppe aimable !

Cette impression paradoxale, voire croustillante laisse entrevoir :

-d’une part, une manœuvre maladroite du soi-disant marin et son irritabilité !

-d’autre part, l’impuissance de lancer un appel de détresse d’un échouage, tout en se trouvant dans un havre de paix, un soir merveilleux !

La noble lassitude de ses mains inexpérimentées à manœuvrer les gréments mouvants de la voile et réduire la voilure pour éviter un ensablement fait que le nouveau « Robinson », une « oreille » n’a pas été à l’écoute de son entourage.

Dans sa résolution, il est vrai qu’il a tenu à demeurer inflexible !

Mais, en fait, quelle était son idée ?

Simplement de siroter « un bourbon » sous les cocotiers d’une île vierge, peu éloignée, aux abords enchanteurs mais trompeurs.

Toutes les conditions semblaient réunies : quelques encablures à parcourir, par beau temps, sur une mer d’huile…

Le frêle esquif en sa course brève fila gaiement sur l’eau qui invitait au rêve…

En guise de réalité, seule, à l’horizon, pointe une terre, celle d’où l’embarcation s’est faite : l’île de la Réunion.  

Serge

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