acrotère
berceuse
contrée
dynastie
écoute
lumière
poète
révérence
romanesque
soleil
Bonne inspiration !
Les productions seront publiées au mois de mai.
On se lit, on se lie....
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Bonne inspiration !
Les productions seront publiées au mois de mai.
D’abord un décor :
Namibie , sud ouest du pays .
Le long de la façade atlantique. Les mines de Lüderitz.
Pas celles du roi Salomon , celles de diamants que la firme Sud Africaine De Veers se partage avec le gouvernement .
Une Afrique que peu imagine , où le vent fort et le brouillard persistant fouettent inlassablement la côte , les maisons et les dunes de sable du Namib, désert voisin , qui viennent se jeter et mourir dans l’océan..
Et là Kolmanskop ville aujourd’hui fantôme qui ne le fut pas toujours.
Il y a moins d’un siècle , dans un charivari assourdissant la cité minière , siège central de la compagnie Sud Africaine , fourmillait d’activités nuit et jour.
Aujourd’hui , l’accès y est strictement réglementé car le site est devenu zone interdite.
Le temps semble s’y être arrêté et le sable a fini par estomper les traces d’une vie passée.
Il ne reste plus que des bâtisses béantes , ouvertes aux quatre vents , dans lesquelles le sable fin s’est engouffré. Ne laissant parfois que le toit affleurer à la surface.
Et dire qu’il y a encore une poignée de décennies les descendants d’Ernest Offenheimer jetaient régulièrement de rapides coups d’œil sur leur empire depuis les fenêtres de leur bureau dominant la ville.
Et maintenant …rien. Plus rien.
Puis il y a cet homme :
Découvreur des gisements Namibiens en ce début de XX ème siècle et qui était sans nul doute un calculateur hors pair . Lui l’homme blanc , enfin presque, plutôt violacé voire purpurin, vraisemblable héritage de ses origines germaniques peu compatibles avec le climat africain (et ce , malheureusement pour lui , pas seulement en période de saison sèche) et qui allait faire basculer le pays tout entier dans la fièvre , avant que la grande guerre ne vienne arracher ce fragment de désert diamantifère à l’Allemagne.
Sa firme s’est constamment efforcée de monopoliser la fourniture de diamants bruts dans le monde. C’était LA solution que son esprit machiavélique lui avait soufflée afin de maîtriser le marché et fixer à lui seul le cours de la pierre , de Londres à Anvers en passant par Johannesburg … l’axe terrible du diamant.
Dans son monde impitoyable la courtoisie n’avait pas la moindre place. Ses méthodes étaient plutôt brutales et les pressions qu’il exerçait immenses. Tout autant que les convoitises qu’il suscitait.
On aurait dit que le diable en personne chuchotait constamment à l’oreille de cet homme.
A chaque jour son nouveau complot , son nouveau combat, ses nouvelles violences.
Pour survivre à ce monde sans pitié dont il avait lui-même édicté les règles il lui avait fallu enfouir tout au fond de lui cette petite parcelle d’humanité qui fait le trésor de chaque homme.
Avait-il une seule fois depuis ce jour qui le fit roi passé affectueusement sa main dans les cheveux de ses enfants ? y avait-il seulement pensé ? Pas sûr.
Sa seule obsession : rester constamment sur ses gardes, ne jamais faire confiance à personne , qu’aucun geste , surtout, ne vienne jamais trahir l’image qu’il s’était patiemment construite .
Son seul élixir : l’argent et la puissance qu’il lui conférait .
C’était la part d’ombre et le fardeau de cet homme qui fit naître aux yeux du monde ce coin d’Afrique.
Le grand vent de l’Histoire allait le pousser à partager avec cette terre ce qu’il y a de plus beau et de plus tragique, la naissance puis l’exploitation d’un peuple et celle d’un trésor .
Aujourd’hui la Namibie n’a plus autant de diamants, mais une indépendance toute neuve et si les descendants d’Ernest et les autres ont encore parfois des comportements aux relents d’apartheid , son peuple a bien compris qu’il a entre les mains le plus grand des trésors : les nombreuses tribus ont petit à petit appris et accepté , même si cela n’est pas toujours facile, de former un seul peuple dans ce pays aux paysages et aux couleurs si contrastés et elles sont bien décidées à affronter ensemble les périls d’une jeune démocratie .
La route sera longue, sûrement, mais un grand homme voisin du nom de Mandela a déclaré « … si nos attentes , nos prières et nos rêves les plus chers ne se réalisent pas , alors il faudra garder à l’esprit que le plus grand triomphe de la vie n’est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque fois »
LMN
Février 2010
PS : le personnage d’Ernest bien qu’ayant existé , n’est ici que fiction et exercice de style c’est pourquoi son nom a été modifié ainsi que celui de la compagnie.
En ce jardin...
Tandis que lentement s'estompe toute chose,
Que s'allument un à un les diamants de la nuit,
Frémissante au jardin où embaument les roses
Elle court, la charmante, légère, sans un bruit.
Tout se tait alentour. Seul le feu dans ses veines,
Et le charivari qui tape dans son coeur.
Elle approche d'un pas et retient son haleine,
La lèvre purpurine, dans l'oeil une lueur.
Il va venir, il vient, celui qu'elle a choisi,
Dans cet endroit caché des regards indiscrets,
Décor pour les amours et belle courtoisie,
Qui sait taire les bruits et garder les secrets.
Nimbée de voiles blancs, tout le corps en émoi,
Elle est là. Et la nuit chuchote du silence.
L'air est un élixir qu'avidement elle boit
Pour tromper son attente et son impatience.
Légèrement d'un doigt elle caresse une branche,
Avec lenteur elle pose son pied nu dans l'eau
Calme de la fontaine, et doucement se penche,
Affectueusement regarde un vieil oiseau
Qui veille en ce jardin... où personne ne vient.
Personne. Et demain n'est pas loin d'arriver.
Quel sort machiavélique l'empêche, le retient
Pour n'être point auprès de celle qui rêvait
De tout un avenir d'amour et de plaisirs?
L'aurore point déjà et le silence est grand.
Elle vient la tristesse avec le déplaisir...
Plus jamais ne seront les choses comme avant.
AMB
Et la claire fontaine qui doucement chuchote.
,elle va.
Jeux de mots (1)
dis : "amant"
courte oie sie
des corps
et lit Xir
chat rit, va, rit,....
eh ! Stomp ! Eh !
Chu chaud thé
ma, qui avait lit queue ?
Pus r' pus rein
ah, fais que tu oses, mens !
Jeux de mots (2)
dix amants
cours-toi-s'y !
décore
Elie Xire
charrie, va, ris
et stomper
chuche au thé
maquis à vélique
pur, pur, hein ?
avec tueuse, mens
Qui suis-je?
Machiavélique?
Je pique!
Purpurine?
J'suis divine!
En charivari?
Le prix varie!
En diamant?
Très cher, on me vend!
Mais on chuchote
pour la note!
En élixir?
C'est pour occire!
Affectueusement?
Je mens!
Pour la courtoisie?
Je suis choisie!
Pour les décors?
On m'adore!
Est-on peu , ou si peu,
Que mon parfum s'estompe
Si d'aucuns ma tige rompent?
Je suis la rose....
AMB
D'après le texte de Boris Vian "Je voudrais pas crever"...... :
Je voudrais pas crever
sans avoir vu la courtoisie se répandre dans les rues
sans avoir mis à mal les manipulations machiavéliques de certains de ceux qui nous gouvernent
sans avoir éprouvé toutes les émotions et tous les sentiments que je ne connais pas encore
sans avoir visité tous les décors du monde.
Je voudrais pas crever
sans avoir vu le diamant intérieur d'une personne aimée
sans avoir fabriqué un élixir de paix
sans avoir vu la douleur s'estomper.
Je voudrais pas crever
sans avoir provoqué un heureux charivari
sans qu'on m'ait chuchoté à l'oreille le secret de la vie
sans avoir croqué à des fruits purpurins au goût juteux de paradis
sans avoir affectueusement déposé un mot d'amour, un mot d'amitié, un mot d'espoir à chacune des personnes de ma famille, à chacun de mes amis.
Je voudrais pas crever
sans avoir dit au revoir... et merci..
Mademoiselle Qui
Intrigue
Je t’explique, je plante le décor et tu enregistres la scène.
Tu entres. .. Salle de restaurant au style très chic, classe, climat feutré loin de ces restaurants où règnent tumulte, agitation, charivari bon enfant et où les Intrigue…..
serveurs hurlent et gesticulent pour se frayer un passage et relayer les commandes. Non, je te parle d’une ambiance où les gens chuchotent plus qu’ils ne parlent.
Avec la plus extrême courtoisie, tu te présentes et on te guidera à la table où elle t’attend. Vers la fin du repas, tu sors de ta poche le petit sac purpurin où se trouve le diamant. Tu le glisses discrètement vers sa main que tu garderas affectueusement dans la tienne pendant quelques instants, histoire de donner le change.
Si notre plan fonctionne, elle esquissera un signe convenu avec un complice serveur. Il vous proposera de vous servir ce merveilleux élixir qui est une des spécialités de la maison. Il en profitera pour débarrasser quelque peu la table et repartir avec le diamant au terme d’un habile tour de passe-passe. S’il revient avec l’élixir, notre mission est réussie, ça voudra dire qu’ils sont intéressés. L’important pour nous est que le contact soit établi et que le ver soit dans le fruit.
Tu vois, rien de bien extraordinaire et compliqué pour tes débuts dans notre groupe. A l’avenir, il pourra y avoir plus dangereux et plus machiavélique. Profite de cette soirée en tête-à-tête et on se retrouve à l’endroit habituel pour un débriefing.
Sois à l’heure et n’oublie pas la cravate. Ah, au fait, j’ai estompé volontairement le contenu de la conversation, mais je compte sur ton charme et ton sens de l’improvisation pour captiver ton interlocutrice.
Jean
Quand je l’ai visité
Affectueusement, m’a regardé.
Son corps meurtri et fatigué
Il n’a pu que chuchoter.
Oui ce décor de l’hôpital
N’était pas fait pour estomper
Toute sa souffrance et ce mal
Qui lentement le dévorait
Cette machiavélique maladie
Qu’aucun élixir ne guérit.
On a beau avoir tous les diamants ,
Etre riche, n’est pas suffisant.
Vous avez noté charivari,
C’est bien le monde aujourd’hui
Quand au mot courtoisie,
Il passe souvent dans l’oubli.
Pessimiste mon propos,
Non, pour égayer la fin
Je vais faire le gros dos,
Comme les chats font pas des chiens
J’en oublierai ce « purpurin ».
JAEL
L'heure exquise
C'était une plage blonde
Juste avant la tombée du soir.
Le charivari des jeux et des cris
S'estompa, puis s'éteignit.
Je fus seule enfin !
Seule, écoutant le silence.
La mer, maintenant libérée
Léchait largement le rivage.
Des milliers d'éclats de diamant
Dansaient sur ses clapotis.
Une brise douce et mutine
Affectueusement câline,
Répandait le parfum subtil
De son haleine saline.
C'est alors que tout changea ;
Le soleil épousait la mer !
Pour leurs épousailles, le ciel,
Leur offrit dans ce bel écrin
Un feu d'artifice géant
En mauve, jaune et purpurin.
Avec beaucoup de courtoisie,
La brise me chuchota soudain :
Laisse donc tomber tes hardes
Goûte à ce moment divin,
Quel machiavélisme vois-tu
A montrer ton corps dévêtu ?
Alors, sous cette emprise,
Enivrée d'élixir marin
Lentement je défis les liens
Qui me retenaient captive.
Me fondant, inopportune,
Dans la couleur des éléments,
Nue, et sans pudeur aucune
Je m'immergeais dans l'océan.
Puis pour prolonger cet instant
Ivre d'eau de sel et de vent
La magie du décor aidant
Je m'endormis sous la lune.
Colette
« MARQUISE, VOUS SOUVENEZ-VOUS
DU MENUET QUE NOUS DANSÂMES ?
IL ETAIT NOBLE ET DOUX,
COMME L’ACCORD DE NOS DEUX ÂMES. »
-« Si tu savais, Cunégonde, quel charivari connut mon cœur l’autre soir ! » chuchota Aglaé entre deux péroraisons de la marquise de Printannier.
Charmée par ce préambule et pressentant une suite attrayante pour peu que je l’y invitasse, je priai ma cousine de me faire part de l’événement qui avait pu susciter en elle un tel émoi.
« - Plus tard, chuchota-t-elle derrière son éventail. »
La longueur du discours de notre hôtesse n’eut d’égal que l’indolence de celle-ci. Ma hâte d’ouïr Cunégonde me conter son aventure me poussa à écourter notre visite et à prendre congé de la Marquise prétextant un furieux mal de tête.
Dans la voiture qui nous ramenait, reconduisant Cunégonde jusqu’à son domicile avant de poursuivre jusqu’à ma demeure, exaspérée par une impatience grandissante, je pressai ma compagne de m’en apprendre davantage.
« - Voici me dit-elle, te souviens-tu Aglaé que je fus conviée, il y a quelques jours, à un bal masqué donné par la comtesse d’Estival ?
Et bien, après un moment d’ennui et avoir détaillé quelques costumes, je remarquai un arlequin à la taille bien prise et aux mollets fermes et bien formés. Est-ce mon regard qui l’attira ? Toujours est-il qu’il vint vers moi et plongeant dans une grande révérence, il me salua avec une grande courtoisie. Il m’invita pour un menuet sur un air d’ariette oubliée.
Danser avec lui fut un ravissement et mon cœur fut bientôt conquis par de doux propos.
A son doigt brillait un diamant d’une eau très pure et je devinai derrière son masque le plus beau des seigneurs et un véritable gentilhomme.
Après avoir évolué sur d’autres pas de danse, je ressentis le besoin de me reposer un peu. Il m’apporta alors, pour me désaltérer une coupe pleine d’un délicieux breuvage.
Mon cœur battait la chamade lorsque, délaissant le somptueux décor de la salle de bal, il m’entraîna dans le parc. Je ne sais de quel élixir il m’avait abreuvée, sans doute celui de l’amour car je commençai à trembler d’émoi prête à tous les sacrifices.
Pleine de transports envers cet homme qui était, il y a quelques heures encore, un inconnu, je ployai frémissante sous ses baisers empressés et fiévreux lorsque je ne sais pour quelle raison son masque se détacha. Brusquement la douce image que j’en avais s’estompa. Je découvris alors un homme hideux, aux yeux globuleux, au front purpurin, aux pommettes tavelées de traces d’anciennes pustules et au sourire machiavélique.
Cette vue me rendit mes esprits et ma lucidité, je rajustai mes effets et m’enfuis loin de celui qui me semblait à présent un faune sorti d’un bois.
Comme nous étions parvenues à destination, riant de bon cœur au récit de Cunégonde, je l’embrassais affectueusement la priant de se souvenir désormais que derrière le masque de tout honnête homme peut se dissimuler la face d’un satyre grimaçant.
Anne-Françoise